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Aéraulique et humidification
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31/10/2008 à 14 h 43 min #2145
La construction du nouvel hôpital d’Orléans, 1307 lits et places, 200 000 m² SDO, 600 M€ amène, par sa taille, de nouveaux questionnements.
C’est notamment le cas pour le respect de la norme NF 90-351 en terme de niveau d’hygrométrie. En toute logique, les centrales de traitement d’air devraient être pourvues de systèmes d’humidification. Or, même s’ils sont obligatoires dans le cadre réglementaire et normatif, ces équipement sont tous mis hors service depuis plus de 15 ans à Orléans. Cette mise hors service a été réalisé en accord avec le personnel soignant. A ce jour aucun dysfonctionnement n’a été signalé pour excès ou manque d’hygrométrie, tel que accumulation d’électricité statique par exemple. Sur ce point, souvent cité, des revêtements de sols adaptés apportent une solution qui coûte bien moins cher.
Mes contacts avec d’autres établissements de santé confirment qu’il est légitime de se poser la question de la justification des valeurs cibles de cette norme.
Leur installation surdimensionne trés sensiblement les installations électriques inutilement, et provoque parfois des agencements de CTA en contradiction avec nos objectif de maîtrise de l’énergie (exemple: passage systématique de l’air sur une batterie d’eau glacée pour le déshumidifier puis réchauffage puis réhumidification). Coût d’investissement, coûts de maintenance, difficulté de réglage, imprécision des systèmes de régulation, les griefs sont nombreux.
Dans le cadre du projet d’Orléans, c’est au minimum 200 000€ d’investissement, sans compter les surdimensionnements électriques (environ 20kW pour une CTA de 2000 m3/h) qui se répercutent depuis le dimensionnement des réseaux principaux jusqu’aux armoires divisionnaires et aux installations de secours.
Je tente de trouver des solutions d’humidification locales qui permettraient de satisfaire à la norme le cas échéant (2 à 3 jours par an dans le pire des cas) pour des applications particulières (IRM pas exemple).
Ce type de solution, d’humidification locale, entièrement décontaminable existe dans l’agro alimentaire.
J’aimerais savoir si ces difficultés ont été soulevées et traitées dans chacun de vos établissements, dans les établissements que vous connaissez. Les valeurs peuvent être différentes par exemple, selon les conditions météorologiques locales.
A l’heure de la raréfaction des ressources financières, il est à mon avis du ressort de l’ingénieur hospitalier d’éviter les investissements inutiles et coûteux lorsqu’il en a conscience.
Dans ce sens un évolution normative pourra être demandée si votre point de vue rejoint le mien.
Je proposerais si vous en êtes d’accord de publier une question ouverte sur ce thème dans la revue technique hospitalière et sur le site Internet d’IHF en relatant les expériences de chacun.
Plus vous serez nombreux à me donner des éléments et un retour d’expérience et plus la question sera pertinente et permettra de faire évoluer nos référentiels.
D’avance merci.
Djamil ABDELAZIZ -
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